La Flore de L'Esterel
Anthéricum à fleurs de Lis
Anthericum liliago L
Famille des liliaceae,
classé parmi les agavaceae (synonyme : Anthericaceae)
Genre Anthéricum à fleurs de Lis
Phalangium à fleurs de Lis, anthéric, bâton-de-Saint-Joseph, lis de Saint-Bernard, petit lis, phalangère petit lis, phalangère simple…
Du Grec « Anthericos » Asphodèle : splendide plante à laquelle ressemble la phalangère à fleurs de lis.
C’est une plante herbacée vivace, monocotyledone, de 30 à 60 cm, relativement rare aujourd’hui sur tout le territoire, qui réside dans les mêmes milieux que l’antericum rameux et qu’il ne faut surtout pas prélever à l’instar de nombreuses autres Liliacées.
Le « Bâton de Saint-Joseph » se trouve souvent en petites colonies, colorant de blanc les talus en juin-août.
Grande plante vivace, élégante, à belles fleurs dont la blancheur immaculée rappelle le superbe lis.
Ses inflorescences sont composées de fleurs hermaphrodites, dont le diamètre peut atteindre quatre ou cinq centimètres, à 6 tépales, souvent parfumées, en longue grappe simple.
Tige unique (caractère qui la distingue de la phalangère rameuse qui possède des ramifications) de section ronde.
Feuilles linéaires et charnues larges de 3 à 7 mm, longues de 10 à 40 cm qui sont plus courtes que la tige florale. En assez grand nombre, elles partent toutes de la base de la plante, issues d’un rhizome court à racines épaisses, couronné par les bases persistantes des feuilles mortes.
C’est une des rares liliacées a posséder un tubercule et non un bulbe.
Fruit en grosse capsule ovoïde à 3 loges trigone et aigu.
L’Anthericum Liliago a servi à soigner les piqûres de guêpes et de scorpions.
On lui a, paraît-il, donné le surnom de « Bâton de Saint-Joseph »car Joseph aurait vu son bâton de charpentier bourgeonner et fleurir, un signe envoyé du ciel pour faire de lui l’époux de Marie.
Amélanchier
Genre d’alizier renfermant plusieurs arbrisseaux dont les fruits comestibles se nomment l’amélanche (nom féminin).
Ces fruits, légèrement astringents ont une saveur aigrelette qui les fait apprécier par les enfants. Ils sont meilleurs lorsqu’ils sont légèrement blets. Dans l’Europe médiévale, l’amélanchier était surnommé l’Arbre aux Oiseaux, faisant souvent partie des jardins des simples des monastères ou du jardin central des cloîtres.
Arbousier, fleurs et fruits
Noms usuels : Raisin d’ours, arbousier traînant, buxerolle, petit buis, busserolle, rodzet, précotze, arbre à fraises, frôle, olonier, darbouka
Famille : Ericacées
L’arbousier est très décoratif avec ses fruits globuleux jaunes puis oranges et enfin rouges vifs à maturité. Ils côtoient les fleurs qui donneront des fruits l’année suivante.
Les abeilles récoltent dans ses fleurs un nectar de qualité.
A l’automne, les promeneurs amateurs dégustent ses fruits pulpeux, bien mûrs, d’une saveur un peu acidulée ou prépareront de savoureuses confitures.
On peut les consommer crus, en faire de la confiture, de la compote, de la gelée, des fruits au sirop, ou les faire fermenter pour produire une boisson alcoolisée ou du vinaigre. Sa liqueur, dite crème d’arbouse, favorise la digestion.
C’est une plante qui possède des propriétés astringentes, diurétiques et antiseptiques.
On utilise ses feuilles séchées pour soigner la cystite, les problèmes rénaux, et l’énurésie.
Asphodèle
Les asphodèles sont des plantes vivaces de croissance rapide 0,40 à 1.20 m, appartenant à la famille des liliacées.
Floraison (mai /juin à juillet) mellifère et parfumée, blanche striée de vert extérieurement et de brun rosé intérieurement,
Le feuillage des asphodèles se présente sous la forme d’une rosette de feuilles radicales, coriaces, étroites et linéaires, à extrémité pointue.
De cette rosette émerge une tige nue portant une hampe florale plus ou moins ramifiée selon les espèces.
Les fleurs sont groupées en grappes fleurissant du bas vers le haut (on trouve sur la même grappe les fruits en bas, les fleurs épanouies au centre et les boutons en haut). Les fruits sont des capsules globuleuses ocre-orangé à maturité, ressemblant à de petites cerises et contenant des graines oléagineuses.
Jeunes pousses, graines et racines comestibles.
La racine, tubéreuse, comestible, contient de l’amidon. Utilisée autrefois pour la panification, séchée puis pilée, diluée dans de l’eau puis chauffée on obtenait une poisse utilisée par les relieurs et les cordonniers.
Propriétés médicinales : les tubercules pour leurs propriétés diurétiques et cicatrisantes, les feuilles fraiches pour soigner les plaies et pour éloigner les moustiques.
Dans l’antiquité, les asphodèles étaient souvent utilisés pour fleurir la tombe des morts.
En corse, durant les fêtes de la toussaint, les épis floraux étaient trempés dans de l’huile d’olive puis allumés et déposés près des tombes.
Ciste à feuilles de sauge
Ciste à feuilles de Sauge
Cistus salviifolius L
Il est aussi appelé ciste femelle ou en corse mucchju albellu.
C’est un arbrisseau à port buissonnant de 30 cm à 1 m qui se couvre en mai, de jolies fleurs d’un blanc pur à cœur jaune, grandes pour la taille de l’arbuste (4 à 6 cm de Ø).
Sur de longs pédoncules issus de l’aisselle des feuilles, penchées lorsqu’elles sont en bouton, et se redressant lorsqu’elles s’épanouissent, les fleurs ont un aspect un peu fragile du fait des pétales légèrement froissés. Elles se renouvellent tous les jours pendant 2 à 3 semaines. La floraison s’étale de mars à juin.
Comme son nom l’indique son feuillage rappelle celui des sauges.
Les fruits se présentent sous forme de capsules pentagone de 5-7 mm de long, incluses dans le calice.
Les cistes sont pyrophytes, ayant la particularité de se régénérer facilement et même de se multiplier après les incendies.
Les racines sont peu développées, superficielles.
C’est un arbuste attractif pour les abeilles.
Les graines sont disséminées par les fourmis, les granivores et les moutons.
Ciste ladanifer
Le labdanum, également appelé ladanum (à ne pas confondre avec le laudanum), est une gomme produite par les feuilles de Cistus ladaniferus. L’essence obtenue entre dans la composition de parfums comme note de fond (c’est un des rares végétaux à posséder des notes animales). Le labdanum peut aussi être utilisé en médecine, pour ses propriétés hémostatiques, cicatrisantes et antirides.
On peut classer les espèces de cistes en deux catégories : ceux qui ont des fleurs roses à violettes, parfois rouges, ceux qui ont des fleurs blanches. Le pistil et les étamines sont en revanche jaune-orangé.
Coquelicot
Famille Papaveraceae
Nom latin : Papaver rhoeas
Appelé aussi : ponceau, pavot coquelicot, pavot coq, pavot rouge, pavot des champs, gravesolle, mahon, chaudière du diable ou d’enfer, piti solo, sâvadge pavot, opium inoffensif.
D’abord écrit coquelicoq (1545), son nom est une variante de l’ancien français, coquerico, désignant le coq, en allusion à la crête du coq, rouge.
Jadis messicole avant l’usage intempestif des herbicides, le coquelicot est une plante herbacée de 50 cm. Annuelle, d’apparence fragile, à l’image de sa tige très fine et velue, peu ramifiée.
Floraison de mai à juillet suivant les régions. Les fleurs solitaires comportent quatre pétales d’un rouge vif un peu froissés, qui se recouvrent peu. Leurs nombreuses étamines ont des anthères noir bleuté.
Les feuilles sont découpées en lobes étroits et dentés.
Les fruits (à ne pas confondre avec les fleurs en boutons) sont des capsules glabres percées d’une série d’ouvertures contenant une grande quantité de graines, facilement disséminables par le vent.
La capsule contenant une grande quantité de graines, est un chef d’œuvre d’ingéniosité : elle aurait inspiré l’inventeur de la salière !
Pour la conserver, il faut passer le bout de la tige sous une flamme.
Présent dans les ornements funéraires dans les sépultures égyptiennes.
Les Grecs se servaient des graines en tant que condiment en les mélangeant à leurs épices et mangeaient les jeunes feuilles en salade, coutume que l’on a poursuivie en Italie jusqu’au XVIème.
Au XIXème, il était associé dans des bouquets patriotiques à la marguerite et au bleuet.
Dans le langage des fleurs, le coquelicot signifie la beauté.
Il forme souvent de grands tapis colorés visibles de très loin et qui ont souvent inspiré les peintres impressionnistes (on doit à Claude Monet plusieurs tableaux de champs de coquelicots).
C’est une plante sédative, somnifère, expectorante, adoucissante qui libère un latex blanc lorsqu’on la coupe.
Utilisé pour colorer les vins, le thé et les médicaments, entre dans la composition de tisanes, de sirops, de bonbons. Il entrait dans la composition de la « tisane aux 7 fleurs » ayant la propriété de calmer les anxieux, l’insomnie.
Par ses propriétés émollientes, sédatives et béchiques, le coquelicot est un calmant de la toux et des irritations de la gorge. Il est alors utilisé sous forme de pastilles à sucer. Il existe un sirop de coquelicot.
Même si elles sont moins grosses que celles de certains pavots, les graines du coquelicot sont utilisées comme elles en pâtisserie ou pour confectionner des pains aromatisés.
Les pétales font partie des espèces pectorales, servent à teindre certains liquides. Les feuilles, quoique légèrement narcotiques sont parfois mangées en légumes, comme les épinards
– Une fois cueillis, les coquelicots se fanent très vite… Voici une petite astuce pour profiter plus longtemps de ces jolies fleurs : dès la cueillette, si possible, brûlez vivement l’extrémité coupée de la tige, de manière à faire coaguler le suc.
Daphné garou
Nom latin Daphné : gnidium
Famille des Thyméléacées.
Appelé aussi : Baladre, matapoll, tell, tintorell, astruc, thymèle, Saint-Bois, luppatellu
Arbrisseau à tige érigée pouvant atteindre 1,20 m.
Nombreuses feuilles persistantes, coriaces, généralement dressées, vert clair, étroites et terminées en pointe, sessiles. Rameaux de couleur rougeâtre.
Floraison de mars à octobre.
Petites fleurs souvent odorantes, à lobes blanc crème en grappes serrées.
Ses petites fleurs blanches voisinent à l’automne avec ses fruits charnus, rouges, virant au noir.
Feuilles et fruits sont vénéneux. La racine est toxique
Il pousse abondamment après les incendies.
Anciennement, l’écorce des plantes du genre Daphné, et plus particulièrement du Daphné gnidium, était utilisée sous forme de pommade aux propriétés épispastiques.
Un appât empoisonné pour les nuisibles : du blé, pommes de terre ou autre mélangé avec feuilles, tiges ou racine de daphné.
On dit que ses longues tiges parfaitement droites servaient autrefois d’aiguilles à tricoter à nos grand-mères.
Euphorbe
Nom latin : Euphorbia characias
Famille des euphorbiacées
Plantes dicotylédones, vivaces, ayant toutes en commun de posséder un suc laiteux
Elles sont herbacées ou ligneuses selon les espèces.
L’euphorbe characias ne manque pas d’originalité et d’ambiguïté avec ses nuances et ses formes insolites, un peu étranges : s’agit-il d’une feuille ou d’une fleur?
Ombelles de mars à juin. Une couleur acidulée hésitant entre le vert et le jaune anisé.
Feuillage persistant décoratif, vert bleuté.
Leur aspect se modifie beaucoup au fil des jours : les feuilles ont tendance à disparaître à mesure que l’ombelle se développe, la tige rougit, tandis que le fruit, capsule globuleuse à trois loges, émerge très rapidement de l’inflorescence.
Toutes les parties des euphorbes sont toxiques par ingestion, en raison de l’euphorbone que contient le latex, substance cristallisable, qui présente des similitudes avec le caoutchouc. Il est dangereux pour les yeux et provoque des irritations de la peau. Il faut donc faire attention à ne pas porter ses doigts à la bouche et à ne pas se frotter les yeux après avoir cueilli de l’euphorbe. Elle contient également des saponines hémolytiques.
Les graines étaient utilisées autrefois comme purgatif.
Selon Pline l’Ancien, le mot euphorbia viendrait d’Euphorbus, médecin du roi Juba II de Maurétanie.
Pour les utiliser en bouquets, tremper le bas des tiges dans de l’eau bouillante pour stopper l’écoulement du latex.
Garance voyageuse
GARANCE VOYAGEUSE rubia peregrina
Garance sauvage
Proche parente de la garance qui servait à teindre les étoffes en rouge.
Les connaissances des vertus médicinales de la garance remontent aux temps d’Hippocrate qui considérait la racine comme diurétique. les Arabes, aujourd’hui, l’emploient pour faciliter l’accouchement.
Genévrier
Juniperus communis
Juniperacées
Famille des Cupressaceae
Arbuste-hérisson
Il existe 60 espèces réparties dans l’hémisphère Nord, jusqu’en arctique.
Le genévrier commun est le seul avec le genévrier cade (juniperus oxycedrus) à être comestible.
Du celtique Juneperus qui signifie « âpre », allusion à la saveur des fruits.
Feuilles persistantes, en aiguilles très piquantes
Floraison avril et mai
Baies vertes puis d’un noir bleu ne mûrissant qu’en automne de l’année suivante. Récolte en octobre-novembre.
Ce fruit renferme alors de l’acide malique, une résine, des huiles essentielles et jusqu’à 20 % de sucre.
Sa pulpe, assez molle, possède une saveur aromatique, résineuse, amère et sucrée.
Employé en cuisine pour aromatiser les marinades et condimenter certains apprêts : choucroute, pâtés, grives, merles, etc.
Egalement pour confiture, infusion, ratafia, genévrette, aquavit, et, par distillation, une eau-de-vie très aromatique, genièvre ou eau de-vie de genièvre, appelée peket en wallon, proche du gin britannique que l’on parfume comme cette dernière à l’aide de ces baies.
On faisait confire ces baies au sucre et, devenues friandises, elles étaient ces « dragées de Saint-Roch » dont on mangeait trois ou quatre après le repas « pour aider à la digestion »
On utilise pour la thérapeutique le bois, dur et résineux, les sommités des rameaux et surtout les baies.
Diurétique et sudorifique, son infusion est employée comme antirhumatismal et contre la sciatique. Stomachique et digestif, aurait été utilisé contre l’asthme.
Plus qu’un traitement des digestions difficiles et des gaz intestinaux, les baies de genièvre sont ajoutées préventivement lors de la préparation des plats un peu lourds afin de faciliter leur digestion.
Un usage abusif du genévrier peut provoquer des troubles rénaux ; de ce fait, il ne doit pas être utilisé durant les grossesses.
Consultez votre pharmacien ou votre médecin pour toute médication.
On trouve encore dans les garrigues de Provence d’anciens fours à cade rappelant l’époque où cette huile était produite directement dans les champs. Ce sont de grands fours cylindriques en pierre, le bois y était lentement consumé et on récupérait l’huile dans la partie basse du four. Leur utilisation a cessé après la seconde guerre mondiale, supplantés par les distilleries modernes.
Attention aux espèces toxiques !
Alors que les « baies » du Genévrier commun, du Genévrier nain et du Cade sont comestibles, les « baies » et rameaux des trois genévriers à feuilles en écailles (G. sabine – le plus dangereux – G. thurifère, G. de phœnicea) sont toxiques..
Genévrier de Phénicie
Juniperus phœnicea L.
Famille gymnosperme cupressacées
Fausse Sabine, Morven, genévrier rouge.
Il se distingue du genévrier cade qui a le même habitat, par ses feuilles en écailles et non en aiguilles. (ne pas confondre avec le Cyprès toujours vert), les feuilles ne sont en aiguilles que sur les jeunes plantules.
Arbuste buissonnant (1 à 1,5 m.), rarement un arbre (jusqu’à 8 m.). D’un vert franc. Fleurs février-mars, fruit (cône) rouge marron, formé en deux ans (6 à 12 mm). Feuilles petites, appliquées contre le rameau. Non piquant.
Dans les falaises des gorges de l’Ardèche, il existe plusieurs spécimens de Genévrier de Phénicie millénaires, le plus vieux d’entre eux ayant atteint l’âge de 1500 ans ! Certaines souches mortes sont en place depuis plusieurs millénaires.
TRÈS DANGEREUX, toxicité portée surtout par les feuilles et les fruits (3 à 5% d’huile essentielle). Sabinol, pinène, géraniol, camphène, citronelol.
Grevillea (fleurs de)
Nom latin : Grevillea banksii
Classe liliopsida
Famille proteaceae
Genre grevillea
Nom commun : Chêne de soie
HAUTEUR : De 0,60 à 1,20 mètre. Port dressé, conique, s’étalant avec l’âge.
Feuillage persistant. Feuilles étroites vert foncé, de 5 à 10 cm de long sur 1 de large, très découpées.
Aux allures de fougères et au revers argenté, son feuillage tombe partiellement peu avant l’apparition sur les branches d’une abondante floraison.
Les têtes de fleurs brosse à dents, en grappes de 15 cm de long, sont rouges ou blanc-crémeux.
Le fruit est une baie de couleur pourpre, coriace, déhiscent, contenant 1 à 2 graines
Les australiens autochtones utilisaient leurs sécrétions pour scarifier leur corps .
Les principales espèces allergènes appartiennent à la section Eugrevillea .
Allergènes: pentadecylresorcinol , tridecylresorcinol
Houx
Arbuste commun de nos régions de la famille des ilicacées. Raides, armées de forts piquants, les feuilles sont persistantes, les fruits sont de petites baies rouges.
Il jouit de propriétés diurétiques, anti-rhumatismale, fébrifuge, anti-catarrhales. Sa décoction est préconisée contre les affections des voies respiratoires.
On préparait, notamment en Corse, à partir des semences torréfiées et réduites en poudre une boisson analogue au café.
Consultez votre pharmacien ou votre médecin pour toute médication.
Laurier sauce
LAURIER D’APOLLON – laurus mobilise
Laurier vrai, laurier-sauce, laurier noble, laurier commun
Ses propriétés étaient multiples dans l’antiquité, il protégeait même de la foudre.
C’est pour son rôle culinaire que le laurier est le mieux connu et il ne faut surtout pas confondre ses feuilles avec celles du laurier-rose et du laurier-cerise, qui sont des plantes très vénéneuses.
Le laurier est considéré comme un stimulant et un antiseptique; les feuilles en infusion facilitent la digestion.
Lavande stoechas
Sa tige est grêle, carrée. Ses feuilles petites et blanchâtres, ses fleurs d’un beau bleu violacé. Elles ont une odeur aromatique spéciale, une saveur chaude et amère. Récolter au début de la floraison qui a lieu en juillet et août.
On utilise les feuilles et les fleurs. Celles-ci jouissent de propriétés antispasmodiques et toniques du système nerveux, diurétiques et sudorifiques.
Mimosa chenille
Acacia longifolia
Famille Mimosoideae
Nom commun : Mimosa chenille
Le mimosa chenille est un arbre originaire d’Australie atteignant une hauteur d’une dizaine de mètres, au feuillage vert, persistant. Ses fleurs jaunes ressemblent à des chenilles, d’où son nom commun.
La floraison très spectaculaire en février et mars est jaune et odorante. L’inflorescence en épis peut mesurer jusqu’à 5cm de longueur environ. Feuilles très fines, persistantes, oblongues.
Les graines du mimosa chenille sont elliptiques, allongées, lisses et de couleur sombre. Elles sont accrochées à un arille de couleur brun-orangé.
Mimosa eucalyptus
Acacia saligna
Famille des Mimosaceae
Origine : Australie
Nom commun : Mimosa bleuâtre, cyanophylla, coojong, acacia couronne d’or, acacia orange, acacia à feuilles bleues, acacia d’Australie-Occidentale or. Pour les anglais orange wattle, soit acacia orange, ou golden Wreath et, en Afrique, port Jackson saule.
Arbres de 3 à 10 m, pleureur.
Feuillage persistant composé de grosses feuilles très longues, vert glauque foncé, plus ou moins larges. Parfois les feuilles juvéniles sont plus larges que les feuilles adultes, à la façon des eucalyptus.
Floraison spectaculaire généralement à Pâques, en avril/mai. Fleurs en glomérules assez gros jaune soufré à orangé : un véritable feu d’artifice.
Myrte
MYRTE – myrtus communis
Myrte juif, mirthe, nerte, herbe du Lagui
Arbuste odorant à feuilles toujours vertes. Les baies de myrte tenaient lieu de poivre chez les anciens. Elles servaient en cuisine et avaient même donné leur nom à un ragoût, le myrtalum. Il existait également un vin épicé à base de myrte, le myrtidanum.
Symbole de la gloire et de l’amour heureux, on en tressait des couronnes pour les héros et les épousées.
Dans bien des cultes religieux, le bois de ses tiges a servi d’encens. Pour les soins de beauté, on préparait, par distillation de ses fleurs et de ses feuilles une eau de grande renommée, l’eau d’ange. En Corse on boit le myrtéi, liqueur aux vertus stomachiques.
Dans notre région, on en fait un excellent vin apéritif avec ses baies récoltées en Janvier.
Nerprun alaterne
NERPRUN ALATERNE rhamnus alaternes
Bourgue-épine (ou bourgépine), épine-de-cerf, sanguin blanc, alardier
Arbuste indigène dont on emploie les fruits ou baies, de saveur amère et âcre. Son feuillage persistant a une douce odeur de miel. Son écorce est laxative et ses feuilles s’employaient autrefois en gargarisme pour soigner les maux de gorge. Ses petites baies rouges puis noires sont parfois appelées « noire prune » ou « pruneau noir ».
Le jus des baies mélangé avec du miel forme un laxatif très doux en même temps qu’efficace.
Consultez votre pharmacien ou votre médecin pour toute médication.
Nombril de Vénus
Nom latin : umbilicus rupestris dandy
Famille : crassulacées
Noms usuels : cotylet, cymballion, cotylédon, gobelet, coucoumelle, oreille-d’abbé, ombilic des rochers.
Espèce subméditerranéenne vivace poussant au nord des vieux murs ou dans les fissures de rochers humides et ombragés mais également dans les brèches des arbres (sur l’écorce).
C’est une plante de 10 à 60 cm, aux feuilles charnues, arrondies, se développant plutôt à la base de la tige. Elles sont arrondies, en vasque et possèdent une dépression en forme de nombril au milieu (d’où son nom).
Les fleurs, pendantes, sans odeur, en forme de clochettes d’un vert pâle, blanc cassé ou rougeâtre, sont attachées sur de long épis floraux. Elles s’épanouissent dès le mois de mai et jusqu’en juillet.
Les fruits verts mûrissent au cours de l’été.
Les feuilles riches en vitamine C sont comestibles. En salade, tendres, elles ont un goût plutôt plaisant, un peu acidulé.
Les nombrils de Vénus peuvent se consommer en salade presque toute l’année sauf en été quand la plante est épuisée par sa floraison, et dans nos régions par la chaleur ou le manque d’eau.
Les nombrils de Vénus poussent dans les endroits les plus humides, qui ne voient jamais le soleil, souvent accrochés à des falaises ou rochers verticaux, avec quasiment pas de terre. En forme de mini coupelle, la plante, pour se nourrir, recueille la rosée de la nuit qui s’écoule en son centre le long de la tige creuse.
Le nombril-de-vénus est constitué de sels minéraux, de fer, de tanin, de triméthylamine.
Le suc de la feuille guérirait les petits bobos.
Cette plante était utilisée comme diurétique mais, actuellement, elle est employée exclusivement en usage externe. En phytothérapie, les parties utilisées sont les feuilles fraîches et le suc.
Osmondes (jeunes)
Osmunda regalis
famille des Osmundaceae.
Pteris aquilina, polypodium filix-mas L.
Fougère royale ou fougère fleurie, fouchère, faillière, fayère, pteris, porte-aigle,
C’est une grande fougère vivace, la plus remarquable de toutes les fougères spontanées : touffe de 0,50 à 1,5 m de diamètre.
Les frondes, caduques, peuvent atteindre 2 m de long. D’un délicat vert pâle au printemps, elles virent au brun-roux à l’approche de l’automne.
Les frondes sont de deux types : Les unes, fertiles (et qui portent parfois à la base quelques folioles stériles) ont environ 90 cm de long ; les autres, entièrement stériles, sont plus nombreuses et plus hautes.
La sporulation a lieu de mai à juillet. Les spores, brun orangé en plumets sur frondes fertiles sont disséminées par anémochorie.
La souche, épaisse, est constituée d’un rhizome dressé.
Ce nom a été donné à ce genre de fougères par Mathias de l’Obel. Il est tiré peut-être d’Osmund, divinité germanique (équivalent de Thor dans la mythologie scandinave). Peut-être vient-il du Latin os, « bouche » et mundo, « purifier, nettoyer », en rapport avec les propriétés antiputrides de ces plantes. Osmund est à l’origine également un nom saxon désignant la paix du foyer : de mund, « paix » et os, « maison ».
En médecine on peut utiliser ses racines qui possèdent des propriétés, toniques, astringentes, diurétiques ou purgatives. Elles étaient par exemple utilisées en baume contre les blessures et les ecchymoses.
Les racines de fougère mâle réduites en poudre s’employaient en décoction contre les vers ordinaires et le ver solitaire (ténia)
En pépinière, son rhizome épais ainsi que ses fibres servent de support à la culture de certaines orchidées et à la fabrication de leur terreau.
Avec les feuilles sèches, on fabriquait d’excellents matelas pour les enfants.
En France, elle est protégée dans de nombreuses région, dont Provence-Alpes-Côte d’Azur
Pariétaire
Parietaria officinalis L.
Famille des Urticacées
Casse-pierre, perce-muraille, épinard des murailles, herbe de Notre-Dame, herbe aux verres, herbe aux nonnes, morelle de muraille, vitriol, herbe Sainte-Anne, panalage, Espargoule ou Gamberoussette (Haute-Provence).
Elle est de la même famille que l’ortie et possède des propriétés semblables.
C’est une plante herbacée, vivace, assez petite, souvent en touffes étalées.
Les tiges velues sont cylindriques, dressées, rougeâtres et peu ramifiées, assez cassantes, de 10 à 70 cm, et à forte souche.
Les feuilles alternes, velues, sont ovales et pointues. Le limbe peut faire de 1 à 9 cm et comporte des cystolithes.
La floraison s’étale d’avril-mai à octobre.
Les fleurs, verdâtres et rougeâtres sont disposées en glomérules à l’aisselle des feuilles.
La fleur centrale est femelle, les fleurs périphériques sont mâles ou hermaphrodites.
Le fruit est oblong, comprimé, lisse, luisant.
Les poils couvrant les tiges et les nervures sont courbes et non urticants mais son pollen est une des sources d’allergènes les plus importantes du Midi.
Constituants principaux : des substances amères, tanins, flavonoïdes, hétérosides, mucilage, nitrate de potassium, glycoprotéines, tanin.
Diurétique et émolliente, adoucissante, antirhumatismale, la pariétaire, bue à jeun, est excellente dans toutes les maladies des voies urinaires.
Elle est considérée comme dépurative et facilite la digestion.
Le suc a été prescrit dans certains troubles nerveux, contre l’épilepsie, les syncopes, les menaces d’éclampsie.
Les cataplasmes de feuilles broyées ont une action lénitive sur les brûlures superficielles.
Soigne l’hydropisie, congestion pulmonaire, grippe.
En soins externes, elle peut être appliquée sur les hémorroïdes, les inflammations, les ulcères.Selon
Pline, la déesse Minerve montra en rêve cette plante à Périclès, homme d’État athénien, dont un des esclaves, tombé d’un temple en construction, luttait contre la mort. La pariétaire le sauva
Connue des médecins des premiers siècles, elle est peu usitée officiellement de nos jours, malgré une expérimentation favorable. Dans les campagnes, on lui fait encore confiance çà et là.
Romarin
Rosmarinus officinalis (signifie : rosée de mer)
Classe magnoliopsida
Famille des lamiacées (ou labiées)
Ordre Lamiales
Romarin commun, encensier, herbe aux couronnes, rose marine, romarin des troubadours, rose des marins, rose de la mer.
L’appellation anglaise est Rosemary « Rose de Marie » , peut-être en rapport avec la légende selon laquelle le romarin était à l’origine une plante à fleurs blanches. Avant de donner naissance à l’enfant Jésus, Marie aurait déposé sa cape de couleur bleue sur un romarin planté devant l’étable. La cape aurait déteint sur l’arbrisseau et c’est ainsi que, depuis, tous les romarins fleurissent bleu.
Arbuste atteignant 1,50 m de haut, à petites feuilles persistantes, linéaires, coriaces, vert sombre luisant sur le dessus, blanchâtres dessous, d’odeur fortement aromatique,
Fleurs petites variant du bleu pâle au violet, de février à mai, en grappes.
Ses branches, couvertes d’une écorce écailleuse portent des tiges ligneuses.
Fruits de couleur brune.
Principaux constituants :
Huile essentielle (bornéol, camphène, camphre, cinéol)
Flavonoïdes (apigénine, diosmine)
Tanins
Acide rosmarinique
Diterpènes
Rosmaricine
Il possède de nombreuses vertus phytothérapeutiques, mais c’est aussi une herbe condimentaire et une plante mellifère (le miel de romarin est très réputé), ainsi qu’un produit fréquemment utilisé en parfumerie et dont l’utilisation dans ce domaine est très ancienne.
Il est très excitant comme la menthe, la mélisse et la sauge.
Les propriétés du romarin sont contenues dans les feuilles et les extrémités florales. L’une des façons les plus simples de l’utiliser est de le prendre en infusion (ou en décoction), où ses propriétés digestives font merveille. D’autre part, le vin de romarin agit comme stimulant et stomachique. Autre présentation : l’huile essentielle, utilisée soit en massages, soit dans le bain, soit par voie orale.
L’utilisation du romarin en parfumerie est très ancienne, en particulier l’eau de la Reine de Hongrie, fréquemment utilisée au XVII°s dont le romarin était l’un des principaux composants.
L’herbe aux couronnes, tel qu’on le surnomme, le romarin a été vénéré dans plusieurs civilisations. Symbole des fêtes, nuptiales ou funéraires, il était abondamment utilisé pour confectionner des couronnes. Tout d’abord destinées à parer les jeunes épouses lors de la cérémonie, ses feuilles ont par la suite orné les têtes des étudiants en Grèce, car le romarin était reconnu pour avoir une action stimulante sur les fonctions mentales