16/06/2022

Une journée à Annot

Train
Village
Maison
Annot2

Ce ne sont pas moins de 43 personnes qui se sont retrouvées au départ de la gare de Nice-Lingostière le jeudi 16 juin 2022 pour une journée alliant tourisme, culture et sport, pour rejoindre le magnifique village d’Annot dans les Alpes de Haute Provence en empruntant le célèbre « train des Pignes » et, passer là, une journée idyllique.
Personne ne manque à l’appel, en dépit du risque de nombreux impédimenta qui menacent les automobilistes aux abords de Nice.
Tous ne se connaissent pas encore, car beaucoup sont issu des différentes disciplines que l’Association développe depuis quelques années ; l’ambiance conviviale aura tôt fait de les aider à « prendre langue » !
Partant de Nice, nous allons passer du pays de l’olivier à celui des châtaigniers.
Le train, rutilant au soleil dans sa magnifique livrée bleue, s’ébroue bientôt dans un joyeux brouhaha, gage de mille plaisirs à venir.
Il va progresser pendant une heure trente, en suivant le cours du Var, alternativement de couleur émeraude et saphir, dont le faible débit aujourd’hui n’empêche pas qu’il fasse montre parfois de flots impétueux, d’autres fois apaisées. Ce ne seront plus alors qu’une succession ininterrompue d’impressionnantes falaises, de villages perchés, de gorges, de défilées et de quelques clues.
Les principaux villages que nous pourrons contempler sur le trajet ont pour noms ; Puget-Thénier, au confluent du Var et de la Roudoule, longtemps ville frontière, Entrevaux, construit sur un étroit et spectaculaire éperon rocheux, au milieu des oliveraies, dans une boucle du Var, Touet sur Var, qui ressemble, à s’y méprendre, à un village tibétain sur les contreforts de l’Himalaya.
Puis, ce sera Annot, terme de notre voyage par le train des Pignes, une heure trente plus tard et quatre-vingt-dix kilomètres depuis Nice.
A 700m d’altitude, entre les Alpes et la Méditerranée, Annot, petite cité médiévale, s’étend au pied d’un amoncellement cyclopéen de rochers de grés qui ne sont pas pour rien dans sa réputation, dans une ambiance sylvestre peuplée principalement de châtaigniers séculaires à l’ombre bienvenue, et qui sont une mine inépuisable pour les cueilleurs de champignons quand la saison s-y prête et que la lune est pleine.
Il fait déjà très chaud et le ciel, à cette altitude, est d’un bleu turquoise avec des transparences de cristal.
Trois groupes vont se constituer en fonction des aptitudes et de l’envie de chacun, ou encore des diverses affinités.
Certains, les plus capables sans doute, les plus téméraires probablement, les plus capés pour certains, iront affronter le mythique « circuit des Grés d’Annot », qui culmine à 1043m. (6 km de distance pour 320 m de dénivelé). Ils devront, par exemple, affronter la proximité d’un impressionnant précipice et se mesurer souvent au franchissement de nombreux blocs de rochers.
D’autres iront jusqu’à la chambre du roi avant de retourner au village par le même chemin.
L’importante canicule, avec pour corolaire la déshydratation et la grande variété de difficultés rencontrées sur le parcours, aura entamée nombre d’organismes.
D’autres encore, non moins méritants, effectueront une rando santé au dénivelé déjà respectable et combineront alors à parts égales effort physique, culture et tourisme.
En flânant dans les rues, on retrouve un peu de l’atmosphère qui devait régner ici au moyen âge : maisons anciennes à encorbellement, anciennes échoppes, portes historiques, porte de la grande rue et porte de la rue Notre Dame, tours de guet, arcades, linteaux gravés, portes en plein cintre, fenêtres à meneaux, lacis de ruelles toutes pavées de grés, petites placettes inondées de soleil, tout le temps accompagné par la musique de l’eau courant dans les canaux et jaillissant des fontaines.
Tout au long du sentier des « grés d’Annot », on rencontre partout des blocs qui défient les lois de l’équilibre, des points de vue vertigineux, des rochers sculptés par le temps, le vent et toutes les intempéries.
Le sentier serpente et sinue entre lune infinité de blocs. Il mène à la fameuse « chambre du roi », puis au spectaculaire « défilé des Carambes ». De là, une boucle conduit les plus aventureux au travers de chaos, défilés et roubines, falaises, plateau forestier, dalles de grés géantes penchées les unes contre les autres dans un assemblage improbable, fruits d’une gestation de plusieurs millénaires, habitats troglodytiques, vers « le jardin du roi » et le plateau des « Portettes », avant de retourner vers le village après avoir emprunté la très belle descente des « Espaluns ». Certains passages, au plus près d’un impressionnant à pic, imposent de ne pas être sujet au vertige (il y a du « gaz » !).
De retour au village, les trois groupes, arrivant peu à peu, se sont jetés sur le premier bar venu, dans une joyeuse cacophonie, pour y écluser « force » boissons afin de compenser la forte dette hydrique contractée lors des différentes randonnées.
Il ne nous restait plus alors qu’à reprendre notre » cher » train des Pignes pour un retour à la maison, fourbus pour la plupart, mais tellement enrichi de mille souvenirs d’images, d’odeurs, et de difficultés surmontées aussi.
Ce fut, finalement, une journée pleine, festive, intense et conviviale, riche à satiété pour le corps et pour l’esprit.
Merci à Alain qui a étrenné son Brevet Fédéral de la plus belle des manières en jouant les « Saint Bernard » pour une participante en perdition.
Merci à Nicole et Jean-Claude, absents aujourd’hui, qui ont très largement contribués à la parfaite réalisation de cette journée.
Vivement l’année prochaine pour : « Une journée à … »

Bernard Charie

Panneau
Falaise
Annot3
Annot5
Annot4
Départ
Maison
Annot7
annot8
Association Terre

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